Instruments à claviers, expressivité et flexibilité sonore
Sur le thème des instruments de musique anciens à clavier, les premières Rencontres internationales harmoniques se sont tenues à Lausanne du 3 au 6 avril 2002. Elles ont réuni au Conservatoire et au Musée historique de Lausanne des facteurs d’instruments, des musicologues, des musiciens ainsi qu’un large public, autour d’une exposition de clavecins, de pianoforte et de clavicordes dont certains uniques. Les questions soulevées par ces manifestations touchaient aussi bien aux sonorités contemporaines de Bach, Mozart, Schubert et Chopin, aux innovations techniques de la facture instrumentale qu’aux liens unissant compositeurs, interprètes et artisans.
Les actes proposent un parcours européen centré principalement sur trois ères géographiques : l’Italie, les pays de langue germanique, la France. Un nouveau coup de projecteur est porté sur la période d’éclosion des instruments à mécanisme frappé au cours du XVIIIe siècle. L’oeuvre de Cristofori est revisitée au travers du travail de son élève Giovanni Ferrini (Luigi Ferdinando Tagliavini) et de l’influence qu’il exerça, principalement au plan de la mécanique, sur des facteurs travaillant également dans la péninsule ibérique, en France et dans les ateliers Silbermann (Kerstin Schwarz ; Andrea Restelli). L’importance du Tangentenflügel entre 1770 et 1810 (William Jurgenson) et les multiples variantes du Pantalon (Michael Cole) peuvent nous en apprendre beaucoup sur la recherche sonore et l’expressivité dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Michael Latcham donne ensuite une classification des combinaisons possibles entre piano et clavecin. Il propose quatre formes d’hybridation et donne un inventaire descriptif aussi exhaustif que possible des instruments mentionnés ou retrouvés répondant à ses critères.
Du côté des musiciens, on découvre que la rhétorique musicale de Haydn s’incarne selon toute vraisemblance dans le clavicorde, l’adoption du piano n’intervenant chez ce compositeur qu’autour de 1790 (Derek Adlam). Lui faisant pendant, la chronique minutieuse du compagnonnage entretenu par Chopin avec ses pianos favoris (Jean-Jacques Eigeldinger) montre admirablement les raisons musicales qui expliquent ces affinités électives.
Traités au cours de deux tables rondes et des ateliers pratiques, l’état des recherches techniques complète ces approches organologiques et musicologiques.
Les actes, publiés par Thomas Steiner, sont sortis de presse en mars 2004 chez Peter Lang à Berne dans la Série II des publications de la Société Suisse de Musicologie (Publikationen der Schweizerischen Musikforschenden Gesellschaft, Serie II – Vol.44).
Les actes proposent un parcours européen centré principalement sur trois ères géographiques : l’Italie, les pays de langue germanique, la France. Un nouveau coup de projecteur est porté sur la période d’éclosion des instruments à mécanisme frappé au cours du XVIIIe siècle. L’oeuvre de Cristofori est revisitée au travers du travail de son élève Giovanni Ferrini (Luigi Ferdinando Tagliavini) et de l’influence qu’il exerça, principalement au plan de la mécanique, sur des facteurs travaillant également dans la péninsule ibérique, en France et dans les ateliers Silbermann (Kerstin Schwarz ; Andrea Restelli). L’importance du Tangentenflügel entre 1770 et 1810 (William Jurgenson) et les multiples variantes du Pantalon (Michael Cole) peuvent nous en apprendre beaucoup sur la recherche sonore et l’expressivité dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Michael Latcham donne ensuite une classification des combinaisons possibles entre piano et clavecin. Il propose quatre formes d’hybridation et donne un inventaire descriptif aussi exhaustif que possible des instruments mentionnés ou retrouvés répondant à ses critères.
Du côté des musiciens, on découvre que la rhétorique musicale de Haydn s’incarne selon toute vraisemblance dans le clavicorde, l’adoption du piano n’intervenant chez ce compositeur qu’autour de 1790 (Derek Adlam). Lui faisant pendant, la chronique minutieuse du compagnonnage entretenu par Chopin avec ses pianos favoris (Jean-Jacques Eigeldinger) montre admirablement les raisons musicales qui expliquent ces affinités électives.
Traités au cours de deux tables rondes et des ateliers pratiques, l’état des recherches techniques complète ces approches organologiques et musicologiques.
Les actes, publiés par Thomas Steiner, sont sortis de presse en mars 2004 chez Peter Lang à Berne dans la Série II des publications de la Société Suisse de Musicologie (Publikationen der Schweizerischen Musikforschenden Gesellschaft, Serie II – Vol.44).